On les appelle les « navetteurs ». Des habitants qui travaillent en dehors de leur intercommunalité de résidence et qui, par conséquent, font des trajets quotidiens.
Ils sont 420 000 en BFC, dont 94 000 qui traversent les frontières régionales – voire nationales.
50 000 navetteurs supplémentaires en dix ans
Ce chiffre est en augmentation constante : en dix ans, 50 000 nouveaux « navetteurs » ont vu le jour dans la région. Dans le même temps, l’emploi (au sens du recensement de la population) a baissé de 4%. Conséquence, la région compte désormais plus d’actifs occupés (1,12 millions) que d’emplois (1,07 millions).
Les frontaliers progressent moins vite
La tendance s’essouffle toutefois depuis les cinq dernières années. Et cet essoufflement concerne surtout les intercommunalités longeant la frontière Suisse.
Autrement dit, il concerne les 36 000 frontaliers. S’ils sont 14 650 de plus qu’il y a dix ans, leur augmentation va moins vite depuis 2011. Sont touchés par ce phénomène le plateau de Russey, le Grand Pontarlier, les Portes du Haut-Doubs. C’est donc que la Suisse est toujours très attractive… Mais un peu moins qu’auparavant.
En conclusion, si dans l’Ouest au Nord-Est de la région, le nombre de navetteurs recule, il augmente quand même dans les plus grandes agglomérations : des emplois s’y perdent, et les habitants sont amenés à chercher du travail plus loin.