« Je vous informe avoir demandé (au ministre de l’Economie) Bruno Le Maire de vous recevoir afin d’évoquer l’évolution de ce dossier qui fait l’objet de la plus grande vigilance de la part de l’Etat », écrit M. Macron dans sa réponse adressée à cinq élus du Territoire, datée du 29 avril.
Dans un « contexte économique difficile », Belfort « dispose d’atouts »
Redoutant que le géant américain ne quitte Belfort, Damien Meslot (LR), maire de Belfort, Florian Bouquet (LR), président du conseil départemental, le sénateur (LR) Cédric Perrin (LR) et les députés Ian Boucard (LR) et Michel Zumkeller (UDI) avaient écrit début avril au président pour dire leur inquiétude quant à l’avenir de l’activité turbines à gaz du site de Belfort, où travaillent environ 1.900 personnes.
Dans un « contexte économique difficile », Belfort « dispose d’atouts », mais il est « indispensable de mesurer les investissements nécessaires afin
d’adapter l’outil industriel pour expertiser la faisabilité » des projets à l’étude, telle la « diversification dans le secteur aéronautique, dans
l’hydrogène » ou dans « de nouvelles centrales nucléaires à l’international », écrit M. Macron.
Bruno Le Maire, qui avait déjà écrit aux élus début mars, « travaille en lien étroit » avec le PDG de GE « afin d’examiner ces différentes hypothèses » et s’assurer qu’elles sont « étudiées avec le sérieux qui s’impose », affirme encore le chef de l’État.
Depuis le début de l’année, GE a lancé plusieurs procédures de rupture conventionnelle collective (RCC) et de plans seniors au sein de sa division énergie. Plus de 500 suppressions de poste sont attendues par la direction avec ces départs volontaires. Au total, GE emploie près de 4.000 personnes à Belfort. Fabricant de turbines et pilier de la reprise en 2015 de la branche énergie d’Alstom, le site subit les conséquences des difficultés générales du groupe américain et de la baisse actuelle de ses marchés.
Le 22 mars, M. Le Maire s’était engagé à « étudier toutes les pistes industrielles possibles pour maintenir l’emploi » à Belfort. Début mars, il avait averti qu’une diversification dans l’aéronautique demanderait des « investissements lourds » et des « démarches particulièrement longues ».
(Source AFP)