GE Belfort : la direction propose deux autres options à son plan social initial

Dans ce mail adressé aux salariés, Patrick Mafféïs, vice-président des opérations industrielles de GE Power Europe précise que la première option prévoit de « sauvegarder 111 postes » sur les 792 qui devaient être initialement supprimés à Belfort.

Les effectifs de l’entité de fabrication de turbines à gaz seraient ainsi ramenés selon lui à 1.079 employé d’ici à la fin 2020. La direction précise avoir « également amélioré les modalités financières et sociales des mesures d’accompagnement« .

Seconde option : moins de suppressions mais augmentation de la performance

La seconde option réduirait de 307 le nombre d’emplois supprimés mais en contrepartie d’un « plan de réductions de coûts et d’amélioration de la performance du site représentant des économies de 12 millions d’euros par an« . L’effectif total de l’entité serait ainsi ramenée à 1.275 employés à fin 2020.

General Electric, qui emploie quelque 4.300 salariés à Belfort, dont 1.800 dans l’entité des turbines à gaz, avait initialement annoncé en mai dernier un plan social prévoyant la suppression de près de 1.050 postes en France, dont 792 à Belfort.

La seconde solution est le fruit de « discussions intenses » entre le gouvernement, GE et l’intersyndicale, conduites « depuis plusieurs semaines« , souligne M. Mafféïs. Plaidant pour cette solution, il fait valoir que « l’activité gaz, mais aussi l’effort de diversification vers l’aéronautique et les autres activités mécaniques, devraient en profiter« .

Décision des salariés lundi

Elle sera soumise à l’approbation des salariés lundi à Belfort, selon l’intersyndicale.

S’ils la repoussaient, la direction prévient qu’elle soumettrait la première option le 21 octobre à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte).

Dans son mail, Patrick Mafféïs « en appelle » également aux salariés « pour lever au plus vite les blocages des sites de Belfort et Bourogne » (Territoire-de-Belfort), à l’arrêt depuis une dizaine de jours. Une manifestation de soutien aux salariés de GE est prévue samedi à Belfort en présence de Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la France insoumise.

(AFP)