D’après l’intersyndicale du site belfortain, visé par un vaste plan social, une réunion entre le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, la direction de
GE et les représentants du personnel pourrait se tenir mardi à Paris. Bercy a confirmé auprès de l’AFP « la tenue d’une réunion avec l’intersyndicale et la direction de GE, mardi à 15H00 ».
Lundi, après seulement 20 minutes de réunion, les représentants du personnel ont mis un terme à leur rencontre avec la direction, faute d’accord. Le groupe américain « déplore » l’interruption des discussions « alors même que des avancées importantes avaient été enregistrées vendredi dernier ». « Cette situation, conjuguée au blocage actuel du site, ne sert pas les intérêts de nos employés. Elle est dommageable à nos clients et, in fine, à l’activité gaz de Belfort dont la situation financière continue de se dégrader », a déclaré la direction à l’AFP.
Quatre « lignes rouges »
Le blocage des ateliers de fabrication des turbines à gaz, initié mardi dernier, se poursuivait lundi sur les sites de Belfort et Bourogne. « Dans ce contexte, la direction s’apprête à transmettre pour avis aux partenaires sociaux un plan révisé qui tiendra notamment compte des observations formulées par la Direccte » (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), a indiqué le groupe.
« Compte tenu du calendrier de la procédure, à laquelle les partenaires sociaux ont refusé de participer depuis près de quatre mois, GE à l’intention de soumettre ce plan à la Direccte pour homologation le 21 octobre », a précisé la direction. L’intersyndicale a édicté quatre « lignes rouges » conditionnant sa participation à des discussions dans le cadre de ce processus formel de négociation. Mais elle estime que la direction n’en a pas tenu compte.
Le groupe américain, qui emploie quelque 4.300 salariés à Belfort, dont 1.800 dans l’unité de fabrication des turbines à gaz, a annoncé en mai un plan
de restructuration prévoyant la suppression de près de 1.050 postes en France, dont 792 dans le site belfortain. Une manifestation de soutien aux salariés de GE est prévue samedi à Belfort.
(Source AFP)