- La direction maintient son projet de relever la durée du travail de 35h à 37h45 par semaine, mais avec une augmentation de salaire de 3,1 % au lieu de 2,86 %. Elle promet aussi 75 embauches sur trois ans, ont rapporté les syndicats FO, CFTC et CFE-CGC.
Ces propositions ressortent d’une seconde réunion de négociations mardi, une semaine après leur démarrage. L’entreprise s’engage aussi à exclure l’externalisation c’est-à-dire le sous-traitement d’activité jusqu’en 2021 sur le site et à y investir 20
millions d’euros, en cas de signature d’un accord, qui pourrait en outre être révisé chaque année par une « clause de revoyure ».
Des « impératifs de compétitivité »
Selon les syndicats, PSA justifie la remise en cause des 35 heures par les « impératifs de compétitivité » de ce site logistique soumis à la concurrence des groupes spécialisés, voire d’acteurs de l’e-commerce comme Amazon. Les trois organisations, qui s’étaient déclarées favorables au projet dans son principe, ont salué les « avancées » tout en restant vigilantes et en
souhaitant d’autres améliorations.
Nous « prenons acte et allons consulter les salariés pour savoir si les contreparties leur semblent suffisantes », a réagi Jean-Paul Guy, délégué CFTC. La CFTC, 2e en terme de représentation maintient sa demande de 150 embauches, a précisé son représentant.
« La priorité, c’est la consultation du personnel »
« La priorité, c’est la consultation du personnel », a également souligné Sébastien Galmiche, délégué FO, premier syndicat du site, qui réclame une prime si les objectifs de compétitivité sont atteints. « Nous sommes conscients des enjeux, mais les salariés ne doivent pas être la seule variable d’ajustement », a dit Thierry Pagot, délégué CFE-CGC.
La CGT, troisième syndicat en importance, a confirmé son opposition. « 0,24 % de salaire en plus, c’est un tout petit recul de la direction et le reste sera toujours du travail gratuit », a déclaré à l’AFP son délégué Cédric Fischer.
7,8 % de hausse du temps de travail
Les 3,1 % d’augmentation salariale sont à comparer à 7,8 % de hausse du temps de travail, a-t-il rappelé et « il n’y a pas de garantie ni d’embauches, ni de renoncement à l’objectif de supprimer 150 emplois », en fait des départs volontaires envisagés sur trois ans. La prochaine réunion de négociations est prévue le 6 juin, dans l’objectif pour la direction de signer mi-juin, ont indiqué les syndicats.
(Source AFP)